L'hiver

Publication du jeudi 16 décembre

Découvrez aujourd’hui la Sarthe sous les couleurs de l’hiver ! Dans cette sélection de documents des Archives départementales, la neige et le froid font leur apparition.

 

Visuel : Sillé-le-Guillaume, place de la République sous la neige, hiver 1944, photographie, cliché Charles Chevillot (Archives départementales de la Sarthe, 5 Fi 532).

 

Une photographie représentant la place de la République à Sillé-le-Guillaume, sous la neige. 


Visuel : Réflexions et observations sur l’hiver de 1822, Charles Drouet, Le Mans, Fleuriot, 1822 (Archives départementales de la Sarthe, 13 F 54). 

Dans cette petite plaquette, Charles Drouet (1779-1862), maître de forges, naturaliste et antiquaire (au sens ancien du terme, c’est-à-dire archéologue) établit une comparaison avec quelques hivers précédents en France : « En 1172, la douceur de l’hiver permit aux arbres de se couvrir de feuilles ; […] les oiseaux couvèrent et eurent des petits en février ». Plus loin il observe que « l’année 1289, comme celle de 1822, n’eut point d’hiver ». 

Le saviez-vous ? Le mot « neige » a donné son nom au quatrième mois du calendrier révolutionnaire, celui de « nivôse », qui correspond à la période allant du 21 décembre au 19 janvier.


 

Visuel : « Le thermomètre bat tous les records de baisse », article publié dans Le Maine Libre du 1er février 1954 (Archives départementales de la Sarthe, PER 1069, février 1954).

Voici ce que déclare l’auteur de l’article le 1er février 1954 : « Le thermomètre marquait hier matin 13 degrés en-dessous de zéro […]. La Sarthe et l’Huisne ont pris leur aspect des grands hivers. Toutes les deux charrient depuis hier d’épais glaçons pendant que leurs rives se festonnent de larges bandes qui leur donnent l’aspect des cours d’eau les plus septentrionaux ».

C’est également le 1er février 1954 que l’abbé Pierre (dont le vrai nom est Henri Grouès) lance depuis les ondes de Radio-Luxembourg son célèbre appel en faveur des sans-logis qui commence par l’exhortation suivante : « Mes amis, au secours ».


Visuel : registre paroissial de la commune de Oizé, 1616 (Archives départementales de la Sarthe, 2 E 241/1 bis).

  

Des mentions en marge d’un registre paroissial de la commune d’Oizé dans lequel le curé évoque la rigueur de l’hiver 1616 : « froidure estrange vers la fin de janvier 1616, laquelle a faict mourir noiers, coigniers, pins, houx, genets et ronces ». Juste après ces considérations météorologiques, sont évoquées « les mutineries du Prince de Condé », à savoir la révolte menée par Henri II de Bourbon-Condé (1588-1646) en réaction à la régence de Marie de Médicis.

Tenus par les curés sous l’Ancien Régime, les registres paroissiaux (où sont enregistrés les actes des baptêmes, mariages et sépultures au sein d’une paroisse) comprennent parfois des annotations ayant trait à la météorologie, à l’histoire politique du royaume ou bien à des événements exceptionnels survenus dans la commune ou ses alentours.

Un autre hiver terrible a été celui de 1709. Vous pouvez cliquer ici pour découvrir, sur le site internet des Archives départementales, une « relation de l’hiver et du froid en l’an 1709 » rédigée par le curé de la paroisse de René.

 


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