La guerre franco-prussienne en Sarthe (1870-1871)

Publication du jeudi 4 novembre 2021

Découvrez aujourd’hui un ensemble de documents autour de la guerre de 1870-1871.

 

 

Visuel : proclamation du ministre de l'Intérieur et de la guerre, affiche, Le Mans, Monnoyer imprimeur, 15 octobre 1870 (Archives départementales de la Sarthe, 25 Fi 917).

 

La proclamation de Léon Gambetta (1838-1882), membre du gouvernement de la défense nationale, ministre de l’Intérieur et de la guerre, dans laquelle est mise en avant le courage du peuple parisien fasse à l’envahisseur prussien : « À Paris, le peuple, de jour en jour plus héroïque, prépare le salut de la France par l’ordre admirable qu’il maintient dans la cité, par les privations qu’il s’impose joyeusement ; car, détail qui n’a rien de vulgaire dans la grandeur de la situation où nous sommes, c’est par la viande de cheval qu’il commence le siège, réservant pour les derniers jours les troupeaux vivant dans ses murs ».

Le 7 octobre 1870, tandis que Paris est tombé aux mains des Prussiens, Léon Gambetta s'envole depuis la place Saint-Pierre-Montmartre dans un ballon, dont le diamètre est de 16 mètres. Le but est de quitter Paris pour se rendre à Tours où le gouvernement s’est replié, mais le voyage n’est pas sans danger, puisque les Prussiens tirent sur le ballon. L’aérostat finit par atterrir près de Montdidier (dans le département de la Somme). Pour regagner Tours, Léon Gambetta prend le train et passe par Rouen et Le Mans.


Visuel : Histoire de Sillé-le-Guillaume par le docteur François Touchard, manuscrit, fin du XIXe siècle (Archives départementales de la Sarthe, 1 J 1047). 

 

François Touchard, médecin et maire de Sillé-le-Guillaume de 1871 à 1888, a rédigé une Histoire de Sillé-le-Guillaume. Voici deux pages extraites du quatrième volume, consacré à la période allant du 15 juillet 1870 au 15 janvier 1871.

En préambule, le docteur Touchard écrit : « Les pages suivantes n’ont nullement été écrites pour être livrées à la publicité ; les faits qu’elles racontent sont trop récents, et j’ai d’ailleurs été trop personnellement mêlé aux événements pour qu’il puisse en être ainsi. Mon but en les écrivant n’a donc été autre que de faire connaitre aux miens – à mes enfants surtout lorsqu’ils seront en âge – l’histoire réelle et vraie de ce qui s’est passé dans la petite ville où ils sont nés, pendant la triste époque de 1870-1871 ».

Il recopie un poème de Victor Hugo (1802-1885) intitulé « A ceux qui parlent de fraternité », extrait de L’Année terrible. Ce recueil paru en 1872 évoque les événements liés à la guerre franco-prussienne, les soulèvements ouvriers et la Commune. 


 Visuel : chant des Bretons au camp de Conlie, notes dactylographiées de Paul Cordonnier, années 1950 (Archives départementales de la Sarthe, 18 J 495).

 

Quelques notes dactylographiées de l’érudit et historien local Paul Cordonnier (1896-1980) au sujet du camp de Conlie et plus particulièrement du chant des soldats bretons, d’après le livre de Jean Choleau paru en 1950, Costumes et chants populaires de Haute Bretagne.

Après la défaite de Sedan (1er septembre 1870), Léon Gambetta, ministre de la Guerre du gouvernement républicain, fait établir un camp militaire pour 60 000 soldats bretons à Conlie. Il s'agit de mettre en place une contre-offensive contre l'occupant prussien, présent aux portes de la ville d'Orléans. 11 camps de ce genre sont établis.

 


Visuel : château d’Ardenay, carte postale, cliché Lumina, début du XXe siècle (Archives départementales de la Sarthe, 2 Fi 10054). 

Le quartier général du prince Frédéric-Charles de Prusse (1828-1885) est établi au château d’Ardenay qu'il a réquisitionné à cet effet au moment de la bataille du Mans. Cette bataille, qui voit la défaite de la 2e armée de la Loire dirigée par le général Antoine Chanzy (1823-1883), a eu lieu les 11 et 12 janvier 1871, sur le plateau d’Auvours à Champagné et dans les communes de Changé et Yvré-l’Évêque.

Pour retrouver plus d’informations au sujet de la bataille du Mans, vous pouvez consulter la publication Facebook du jeudi 7 janvier 2021, en cliquant ici.

 


Visuel : groupe de vétérans de la guerre de 1870, photographie, cliché anonyme, s. d. (Archives départementales de la Sarthe, 5 Fi 50).

Sur cette photographie non datée figure un groupe de vétérans de la guerre de 1870, accompagnés d’un jeune garçon.

 

Par ailleurs, vous pouvez retrouver une exposition virtuelle consacrée à ce conflit en cliquant sur le lien suivant :

 http://archives.sarthe.fr/r/171/la-guerre-de-1870-1871-en-sarthe-/

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