Au fil de l'eau

Au fil de l’eau.

 Découvrez une sélection de documents conservés aux Archives départementales de la Sarthe sur le thème des rivières, cours d’eau qui offrent une multitude de ressources : force hydraulique pour l’industrie, l’agriculture et la pêche, le tourisme et les loisirs.

Visuel : rive gauche de la Sarthe et vieux Mans, eau-forte de Lucas, 1870 (Archives départementales de la Sarthe, 4 Fi 4)

Cette gravure à l’eau-forte (dont les marques laissées par la pression de la plaque de cuivre sur le papier sont visibles dans les marges) de 1870 représente la rive gauche de la Sarthe et le vieux-Mans, c’est-à-dire le centre historique de la ville.

Au premier plan, des lavoirs sont représentés et ajoutent une dimension pittoresque à la scène, par contraste avec les constructions à l’arrière-plan.

Le département de la Sarthe est traversé par un réseau hydraulique long de 4000 kilomètres.

Visuel : moulin au bord d’une rivière, aquarelle, 1826 (Archives départementales de la Sarthe, 4 Fi 208)

Les documents d’archives tels que cette aquarelle (technique de peinture à l’eau sur un support papier) ont leurs mystères : anonymes sont le peintre et le moulin représenté, au bord d’une rivière. Seule la date est connue : 1826.

Peut-être saurez-vous identifier le lieu représenté par l’artiste ?

Nombreux sont les moulins en Sarthe ayant mis à profit la force de l’eau, un millier environ. A contrario, les moulins à vent sont présents de manière plus discrète sur le sol sarthois, une trentaine ayant fonctionné au long des XVIII^e et XIX^e siècles.

Visuel : Société des Arts de la Sarthe, Mémoire historique sur la navigation entre Malicorne et Le Mans, vers 1830 (Archives départementales de la Sarthe, 3 S 26)

La première page d’un manuscrit intitulé Mémoire historique de tout ce qui a été fait depuis plus de deux siècles pour rétablir la navigation de la rivière de Sarthe depuis Malicorne jusqu’au Mans, datant des années 1830. Ce mémoire présente les trois principales rivières traversant le département : la Sarthe, l’Huisne et le Loir puis fait l’historique en remontant au XIV^e siècle. Y sont évoquées les différentes ordonnances ayant été prises pour rendre plus efficace la navigation en Sarthe.

En voici un extrait : « La navigation du Loir a toujours eu lieu et s’est toujours bien soutenue  depuis la petite ville de Troo jusqu’à son embouchure dans la Loire ; il serait à désirer qu’elle s’étende jusqu’à Vendôme. Cette rivière parcourt un très beau pays, de beaux coteaux de vignobles de bonne qualité qui se débitent avec avantage ; elle exporte beaucoup de matières de construction et est le débouché de la forêt de Montmirail pour le bois de marine qu’on en tire ».

Visuel : La Flèche, un bon coin pour la pêche, carte postale, Thibault éditeur, La Flèche, début du XX^e siècle (Archives départementales de la Sarthe, 2 Fi 5696)

La rivière est un lieu de calme. Quoi de plus propice à la détente qu’une paisible partie de pêche à la ligne ? Cette carte postale représentant un groupe de pêcheurs ayant posé leurs lignes sur le Loir, à La Flèche.

Visuel : plan des moulins de Malidort au Lude, 1653 (Archives départementales de la Sarthe, B 4785)

Ce rare plan de 1653 représente en perspective les moulins de Malidort établis sur le Loir, au Lude.

Les moulins qui figurent sous les lettres B et E sont des moulins à tan, dans lesquels l’écorce de chêne est broyée en vue de servir au tannage des peaux. Le moulin sous la lettre D sert à battre et fouler les draps et les toiles : il est dit à foulon ou à drap. Enfin, le moulin le plus à droite, identifié par la lettre I est un moulin à blé, servant à produire de la farine.