Les écluses en Sarthe

Publication du jeudi 3 décembre 2020

 Aujourd’hui, les 16 écluses présentes en Sarthe sont la propriété du Département. Parmi ces écluses peuvent être citées Roézé-sur-Sarthe, Chaoué, Fercé, Malicorne, Courtigné et Beffes.

             

 Au même titre que les ponts, les ports et les barrages, les écluses constituent un témoignage de l’aménagement des cours d’eau. Elles ont pour but de permettre la navigation des bateaux ou de diverses embarcations en fonction des dénivellations qui peuvent se trouver le long d’une rivière ou d’un canal. Actionnés à l’aide de manivelles, les portes ou sas servent à faire monter ou descendre le niveau de l’eau.

 

 En voici quelques exemples.

 

L’écluse de Roézé-sur-Sarthe 

 

  L’écluse de Roézé-sur-Sarthe a été construite au XIXe siècle. Le bâtiment, visible à l’arrière-plan de la carte postale, sert de logement pour l’éclusier. Il est appelé également maison éclusière. Un pont tournant, qui est un pont dont le tablier pivote sur le plan horizontal, permet le passage des bateaux.

  Aujourd’hui, dans le cadre du développement du tourisme fluvial, l’écluse de Roézé-sur-Sarthe est devenue un pôle touristique et culturel, permettant au promeneur de découvrir notamment l’histoire, l’agriculture et l’industrie de la commune.

  Prenant sa source dans l’Orne, à Saint-Aquilin-de-Corbion, la Sarthe traverse tout au long de ses 314 kilomètres quatre départements : l’Orne, la Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire. Parmi ses affluents figurent le Sarthon, l’Orthe, l’Erve et enfin l’Huisne et le Loir, qui sont les deux principaux.

 


 

La porte marinière de Chahoué


  Apparue au Moyen Age, la porte marinière, appelée également pertuis, est une ouverture pratiquée dans un barrage afin de laisser passer les bateaux et les trains de bois (ce sont des morceaux de bois assemblés que l’on faisait flotter le long de la rivière). Au XIXe siècle, les portes marinières sont progressivement remplacées par des écluses à sas, plus robustes et opérationnelles.

 

  Chahoué est un exemple de lieu où coexistaient porte marinière et écluse à sas. Installée sur le cours de la Sarthe, la porte marinière de Chahoué se trouvait attenante à un moulin à farine, qui appartenait en 1821 à M. Pain. Des réparations sur cette porte ont été faites en 1820 « sur l’invitation commandée par l’extrême urgence que lui en fit M. l’Ingénieur en chef du Département ». Le barrage menaçait de s’effondrer. Une écluse à sas est installée, « établie sur la rive opposée ».

 En 1840, la porte marinière  de Chahoué est remplacée par l’écluse à sas.

 


 

L'aménagement d'un nouveau pertuis à La Flèche

 

  Ce plan relatif à l’aménagement d’un nouveau pertuis sur le Loir à La Flèche a été réalisé le 9 floréal an VIII (29 avril 1800) par l’ingénieur en chef du Département de la Sarthe René-Ferdinand Chaubry (1747-1834).

  Quelques années auparavant, en 1783, René-Ferdinand Chaubry a travaillé sous la direction de l’ingénieur et architecte François-Laurent Lamandé (1735-1819) à l’aménagement du port du Havre.

  Pour plus d’informations concernant René-Ferdinand Chaubry, vous pouvez consulter la publication du 9 juillet 2020.

 

    L'extrait du document présente le plan et la coupe du radier, c’est-à-dire la plate-forme sur laquelle repose le pertuis. Construit en pierre maçonnée avec un étayage en bois, le radier sert d’assise et permet de lutter contre l’érosion de l’eau.

 


 

 Le tirant d'eau

 

   L’arrêté de novembre 1853 figurant sur l’affiche et émanant de la Préfecture de la Sarthe d’après un rapport « de l’Ingénieur en chef du service spécial de la navigation à Angers », précise que le tirant d’eau maximum autorisé pour les bateaux sur la Sarthe est d’un mètre cinquante. Une surveillance sera assurée lors du passage des embarcations aux différentes écluses, qu’il s’agit de protéger : « le présent arrêté sera inséré dans les journaux du département  et affiché sur toutes les écluses de la rivière de la Sarthe, ainsi que dans les bureaux de navigation ».

  En termes de navigation, la notion de tirant d’eau revêt une grande importance. Il s’agit de la hauteur de la partie immergée du bateau, qui varie en fonction de la charge plus ou moins grande transportée par l’embarcation. Cette hauteur est calculée depuis le point de flottaison jusqu’au point le plus bas de la coque, qui est généralement la quille.

   On parle de tirant d’eau en charge lorsqu’un navire est chargé et de tirant d’eau à lège lorsqu’il est vide.

Partager sur