Le 8 mars, journée mondiale des droits des femmes

Publication du jeudi 4 mars 2021

 

 

À l’occasion de cette journée, découvrez quelques exemples de documents témoignant de l’engagement des femmes au sein de la société et de la vie locale.

 

 Visuel : tract de la ligue d’action féminine pour l’obtention immédiate du suffrage, 1926 (Archives départementales de la Sarthe, 1 M 372).

 

  Ce tract de la ligue d’action féminine pour l’obtention immédiate du suffrage vise à promouvoir le droit de vote des femmes, en avançant divers arguments : « les Françaises ne veulent plus attendre passivement ce que toutes les grandes nations civilisées ont accordé aux femmes de leur pays ».

   La ligue d’action féminine pour l’obtention immédiate du suffrage a été créée en 1926 par Marthe Bray (1884-1949), féministe et suffragiste. Pour diffuser ses idées, la ligue utilise différents supports de communication : tracts, cartes postales, affiches et interviews dans la presse. Ce mouvement est inspiré de celui des suffragettes en Grande-Bretagne.

   Le 8 septembre 1926, Marthe Bray, accompagnée de six autres membres de la ligue, circule dans les rues du Mans à bord d’une voiture ornée d’une banderole portant l’inscription suivante « Ligue d’action féministe. La femme veut voter ».

   Il faut toutefois attendre l’ordonnance du Comité français de la Libération nationale en date du 21 avril 1944 pour que le droit de vote soit accordé aux femmes en France.

 


 

 Visuel : profession de foi de la comtesse Renée Armand, Jouen-Martin imprimeur, Le Mans, 1945 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J 1207).


   Les résultats des élections cantonales de 1945 marquent une étape dans la vie politique sarthoise. Pour la première fois, deux femmes entrent au sein du conseil général de la Sarthe : Marie Oyon (1898-1969) et Renée Armand (1907-1992).

  Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la publication du jeudi 18 juin 2020, en cliquant sur le lien suivant : (lien).

  Le document ci-dessus est la profession de foi de la comtesse Renée Armand, née Renée Moustiers, pour les élections cantonales de 1945 (canton de Malicorne).

 


Visuel : Paroles de femmes pour la paix, colloque à L’Espal, 6 et 7 mai  1999, affiche, Communauté urbaine du Mans, 1999 (Archives départementales de la Sarthe, 8 Fi 1404).

 

  Les 6 et 7 mars 1999, le centre culturel de l’Espal, en lien avec la mission départementale aux droits des femmes de la Sarthe, organisait un colloque intitulé Paroles de femmes pour la paix. Parmi les participants peuvent être cités l’historienne Michelle Perrot (1928), auteur du livre Les femmes ou les silences de l’histoire (1998) et l’écrivaine Benoîte Groult (1920-2016).

  En 2011, Benoîte Groult a fait don de ses archives à l’université d’Angers, qui abrite dans la Bibliothèque universitaire le Centre des Archives du féminisme, créé en 2000 à l’initiative de Christine Bard, professeure d’histoire contemporaine.

 


 Visuel : Aux femmes de France, affiche, Albert Laîné imprimeur, Rennes, septembre 1914 (coll. part.).

 

  Le 7 août 1914, le président du Conseil René Viviani (1863-1925) lance un « appel aux femmes », pour encourager le travail des femmes (tout particulièrement celui des épouses de cultivateurs) pour contribuer à l’effort de guerre et à la vie des familles.

  Portant en grands caractères l’inscription « Aux femmes de France », cette affiche est une véritable exhortation : « Debout donc, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la Patrie. Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur les champs de bataille. Préparez-vous à leur montrer demain la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés. Il n’y a pas dans ces  heures graves de labeur infime : Tout est grand qui sert le Pays ! ».

 


 Visuel : lettre d’Alexandrine Lepeltier adressée à son mari Julien, 20 mai 1915 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J 1273).


   Voici l’extrait d’une lettre d’Alexandrine Lepeltier, agricultrice à Tennie, qui écrit à son mari Julien Lepeltier (1887-1918), parti au combat le 24 février 1915. Elle l’informe des conditions de vie et de son travail à la ferme en son absence : « Aujourd’hui jeudi j’ai reçu ta lettre qui m’a fait plaisir d’avoir de tes nouvelles. Ton père a été à Conlie aujourd’hui pour vendre l’orge et la mélasse. Il a amené 10 sacs s’il y en a davantage on prendra de nos poches ». Le fils d’Alexandrine et de Julien, qui porte le nom de son père, a écrit au crayon « Petit papa mignon ». 

    La lettre se poursuit ainsi : « Ton petit Julien est toujours franc et ce soir quand j’ai apporté mes affaires pour t’écrire il a dit : écrire à papa ; et tu vois, il écrit bien, il commence à bien prononcer. En attendant, mon cher Julien que tu aies le plaisir de nous voir je te souhaite bonne santé et bon courage, et je termine en t’embrassant ainsi que ton petit gars. A bientôt de tes nouvelles. Le père Vincent a pris 2 sacs de guano pour ses choux et ses betteraves. Ta femme et ton petit Julien. Alexandrine Lepeltier ».

  Julien Lepeltier est tué à l’ennemi le 8 mars 1918 au secteur de Vomeny (Meurthe-et-Moselle). Cette lettre, ainsi que les 77 autres que comporte cette correspondance, fait partie d’un fonds d’archives privé entré récemment aux Archives départementales sous forme de don.

 


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