Joyeux Noël !

Publication du jeudi 23 décembre 2021

 La fin de l’année est enchantée par les fêtes. Ornés de guirlandes, de nombreux sapins scintillent de boules, de guirlandes et de lumières. Les rues illuminées font oublier le froid au cœur de l’hiver.

Découvrez, grâce aux archives, quelques reflets de Noël.

 

Visuel : Noël sarthois, carte postale, cliché Bouveret, [début du XXe s.] (Archives départementales de la Sarthe, 21 Fi 1078).

Une carte postale qui présente l’arrivée du père Noël, portant un long manteau et une grande barbe blanche. La hotte et les poches chargées de jouets, il semble être entré par la fenêtre.

Le père Noël, dans la représentation que nous connaissons aujourd’hui, est né aux États-Unis, dans la première moitié du XIXe siècle, sous le nom de Santa Claus. Un poème paru dans un recueil à New York en 1821 mentionne un vieil homme qui vient apporter des cadeaux aux enfants sur un traîneau tiré par des rennes. Quelques années après, l’écrivain britannique Charles Dickens (1812-1870) popularise la célébration de Noël, à travers ses nombreux romans et nouvelles, dont Un chant de Noël (1843) et l’Arbre de Noël (1850).

Visuel : deux enfants devant un sapin de Noël, photographie, cliché Georges Jagot, [début du XXe s.] (Archives départementales de la Sarthe, 23 Fi 2050).

La décoration du sapin fait partie de l’esprit de Noël. Son origine remonterait au Moyen Âge, l’arbre étant considéré comme un symbole de renouveau. Ce sont les Alsaciens qui apportent en France la tradition du sapin de Noël lors de l’exode après la guerre de 1870 contre la Prusse.

 

Visuel : antiphonaire de l’église du Mans, s. l., s .n., [XVIe s.] (Archives départementales de la Sarthe, BIB 4° 35).

Une page extraite d’un antiphonaire (du latin antiphona qui signifie « antienne », refrain d’un psaume) dans laquelle figurent deux chants pour la veille de Noël, « in vigilia Nativitatis Domini », c’est-à-dire la veille de la Nativité du Seigneur.

Un antiphonaire est un livre liturgique catholique qui rassemble les partitions grégoriennes des heures canoniales, consacrées à la prière. Pour découvrir d’autres partitions de chant liturgique, voici un lien vers des manuscrits musicaux de Solesmes numérisés, en ligne sur le site internet des Archives départementales de la Sarthe.

 Noël tire son étymologie du latin « dies natalis », qui signifie « jour de la naissance ». Le terme de Nativité est employé pour désigner la naissance du Christ, « l’enfant Jésus », dans une étable de Bethléem, à 10 kilomètres au sud de Jérusalem.

 Visuel : registre de correspondance du procureur général syndic du département, 1797 (Archives départementales de la Sarthe, L 168).

Dans une lettre adressée le 6 nivôse an VI (26 décembre 1797) à l’administration municipale du canton de Saint-Maixent, copiée dans ce registre, le procureur général syndic du département donne son approbation quant à la décision d’interdire la célébration de la messe de Noël dans la commune de Saint-Maixent : « votre arrêté du 30 frimaire, citoyens administrateurs, qui a défendu l’exercice public du culte dans la nuit dite de Noël et prohibé les déguisements ou mascarades que l’on a vu en usage dans ces temps cy, a obtenu l’assentiment unanime de l’administration centrale ».

Visuel : arrêt de la cour de parlement, Paris, Simon imprimeur, 1781 (Archives départementales de la Sarthe, 8 Fi 519).

Un arrêt du Parlement de Paris du 15 mars 1781 interdisant « de jeter aucunes boules de cuir le jour de Noël, ni aucun autre jour, dans la paroisse de Tannie [sic pour Tennie] ». La peine encourue pour toute personne qui viendrait à contrevenir à cet arrêt est de « cinquante livres d’amende ». Par ailleurs, il est « fait défenses aux aubergistes et cabaretiers de donner à boire les dimanches et fêtes pendant le service divin, ni en tout temps, après huit heures du soir en hiver, et après dix heures du soir en été ».

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