Semaine internationale des Archives 2022

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Exposition virtuelle 

"Tous dans les archives !"   

    

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Naître

Un acte de naissance

 

 

L'acte de naissance de René Auguste Vincent Pineau, né le 22 janvier 1826 à Montmirail. 

 

Les registres paroissiaux sous l'Ancien Régime (tenus par les curés des paroisses) consignent baptêmes, mariages et sépultures. En 1792, les Révolutionnaires instaurent les registres d'état civil, qui comprennent les naissances, mariages et décès. Ils sont tenus par les maires, officiers ministériels. 

 

 

 

Procès-verbal d'exposition d'enfant trouvé

 

 

 

 

Ce registre de l'Hôpital général du Mans contient les procès-verbaux d'exposition des enfants trouvés, c'est-à-dire les enfants abandonnés et recueillis par l'établissement hospitalier. Il renferme de nombreuses marques de reconnaissance (morceaux de tissus, perles, médailles ou morceaux de papier) portés par les enfants au moment de leur abandon. Ces marques de reconnaissance sont laissées par les parents dans l’espoir de retrouver un jour leur enfant, quand la situation sera plus favorable.  

 

Né le 12 prairial an X (1er juin 1802) à huit heures du matin, Michel Louis est déposé le même jour à l'Hôpital général du Mans. Il porte un ruban rouge et un billet manuscrit. Ceux-ci ont été conservés dans le registre. 

 

 

 

 

 

 

Aller à l'école 

Registre matricule d'une école primaire

 

 

 

 

Une page du registre matricule de l'école primaire de garçons de Lavernat, mentionnant les élèves admis pendant le mois de mars 1855. Dans l’introduction du registre, il est noté que « l’instituteur y inscrit les noms et prénoms des enfants qui doivent fréquenter son école au fur et à mesure qu’ils se présentent ».  Le registre précise également le montant des rétributions versées par les familles pour l’éducation de leur enfant.

Il n’y a pas de date de rentrée précise :  les dates de l'admission à l'école sont variables.

Le 16 juin 1881 est votée à l'initiative de Jules Ferry la loi établissant la gratuité absolue de l'enseignement primaire dans les écoles publiques. Cette loi est complétée par celle du 18 mars 1882 qui rend l'école obligatoire pour les enfants de 6 à 13 ans

 

Les registres matricules scolaires existent encore aujourd'hui. 

 

 

Registre d'appel journalier

 

Voici la page concernant le mois de mai de l'année scolaire 1888-1889, extraite du registre d'appel journalier d'Hippolyte Renault, directeur de l'école primaire de garçons de Saint-Saturnin. Sont inscrits dans ce registre les absences (avec indications des motifs : "travail", "retenu par les parents", "malade") et la moyenne des notes obtenues pour chaque élève.

 

 

 

 

 

Certificat d'études primaires

Un diplôme de certificat d'études primaires, décerné à Clémentine-Ernestine Bruneau, en 1895. Créé en 1866 sous l’impulsion de Victor Duruy, le certificat d’études primaires est l’examen qui sanctionne la fin de l’enseignement primaire et atteste l’acquisition des connaissances de base : écriture, lecture, mathématiques, histoire-géographie, sciences appliquées. Il est possible de passer les épreuves à partir de l’âge de 11 ans.

En 1936, l’instruction obligatoire est prolongée jusqu’à l’âge de 14 ans, puis 16 ans en 1959. Le certificat d’études primaire devient en 1971 une épreuve ouverte également aux adultes, avant d’être finalement supprimé par un décret le 28 août 1989.  

Pour donner un exemple, au programme des épreuves sous la IVe République (1946-1958) figuraient une dictée (zéro éliminatoire si l’élève fait plus cinq fautes majeures), deux problèmes à résoudre, cinq questions de calcul mental, une rédaction, des questions de sciences, d’histoire et de géographie, une lecture « expressive », un travail manuel et un chant, récitation ou musique à exécuter.

Les diplômes sont conservés par leurs titulaires et non par les établissements. 

 

 

  

Être sous les drapeaux

Procès-verbal des délibérations du conseil de révision

"Tout Français est soldat et se doit à la défense de la Patrie". C'est ainsi que la loi Jourdan jette les bases de la conscription le 5 septembre 1798. La conscription réglemente le recrutement militaire. Le régime de la conscription est aboli par la Charte de 1814, avant d'être rétabli le 10 mars 1818 par la loi Gouvion-Saint Cyr, qui établit le recrutement par engagement et tirage au sort. Le service militaire dure six ans. Les appelés peuvent se faire remplacer par une tierce personne, en contrepartie d'une compensation financière. 

Le conseil de révision est une juridiction chargée de reconnaître l'aptitude ou non d'un individu à effectuer son service militaire

Ce registre comprend les délibérations du conseil de révision pour l'année 1818. Les décisions sont mentionnées dans la colonne de droite : "réformé pour hernie à l'estomac", "exempté pour défaut de taille" (c'est-à-dire moins d'un mètre cinquante-quatre), "Bon". 

Un état signalétique et des services militaires

 

 

Un état signalétique et des services militaires d'Émile Guettier, né le 30 juillet 1879 à Saint-Calais et exerçant la profession de chaufournier (ouvrier conducteur du four à chaux). Il décède sur le champ de bataille de Verdun le 10 mars 1916. 

Cette fiche constitue le récapitulatif de la carrière militaire d'un conscrit. Outre des renseignements d'état civil, cet état comporte les unités d'incorporation, les blessures, les grades successifs, décorations, lieux de résidence, date de démobilisation ou de décès. Des indictions portant sur le physique (couleur des cheveux et des yeux, taille) sont mentionnées. Le degré d'instruction est évalué de 1 à 5. 

Le recrutement s'effectue à l'âge de 20 ans. Deux bureaux enregistrent le recrutement des conscrits en Sarthe en fonction du domicile de ceux-ci : Le Mans et Mamers (jusqu'en 1929). 

Carte d'ancien combattant

 

 

La loi de finances du 19 décembre 1926 établit les cartes d'ancien combattant.

Les anciens militaires ayant appartenu à une unité combattante pendant au moins 90 jours reçoivent cette carte. Sa possession donne droit à des aides matérielles à son titulaire, aux familles, des prêts bonifiés et autres avantages fiscaux, la retraite du combattant, jusqu’à l’aide pour les frais d’obsèques. Un dossier est ouvert à l’Office national du combattant (devenu Office national des anciens combattants et veuves de guerre) comportant : état de service militaire, comptes-rendus de visites médicales, demandes diverses, extraits du rôle d’imposition, enquêtes sociales, contrats de prêt bancaire, avis de décès, factures d’obsèques, extraits du livret de famille et la carte périmée que le bénéficiaire devait restituer lors de chaque renouvellement. 

Outre l'état civil du combattant (nom et prénoms), ces cartes indiquent les dates et lieux de naissance et comportent une photo d'identité.

 

 

 

 

Travailler

Certificat de bonne vie et moeurs

 

 

 

 

Un certificat de bonne vie et mœurs, délivré le 20 mars 1830 par Germain Caillard d'Aillières, maire de la commune d'Aillières, pour René Dagron (1809-1900). Inventeur et photographe, ce dernier dépose en 1859 un brevet pour un procédé de microfilm. 

 

Par ce certificat dans lequel il atteste la bonne conduite de René Dagron, le maire de la commune d'Aillières reconnaît également son aptitude à exercer la profession de facteur piéton : "ne pouvant confier un tel dépôt en des mains plus sûres".  

Passeport d'indigent délivré par le département de la Sarthe, 1840

 

 

 

Un passeport d'indigent avec secours de route, délivré le 18 avril 1840 par le préfet de la Sarthe Eugène Mancel, au nom de Yves Peu (ou Pain), exerçant la profession de tisserand. Au verso sont inscrites les localités traversées par le titulaire du passeport. Au fil des voyages, le document est revêtu de cachets officiels et signatures des autorités. 

Ce passeport permet à ce tisserand de franchir les limites du département d'Indre-et-Loire et de traverser la Sarthe et circuler librement du Mans à Tours. 

Sous l'Ancien Régime, de nombreux documents sont nécessaires pour pouvoir voyager à l'intérieur du pays, tels que les "laissez-passer", "passeports", "sauf-conduits". Au moment de la Révolution, l'usage des passeports est jugé contraire aux principes de liberté du citoyen. Au moment de la Révolution, les passeports sont abolis entre octobre 1791 et mars 1792. Ils sont rétablis sous l'Empire. Le passeport intérieur permet de franchir les limites du département, par opposition au passeport à l'étranger qui permet de voyager en dehors du territoire national. Le passeport intérieur reste en vigueur jusque vers 1860.

 

La surveillance des professions ambulantes

 

 

 

 

La Préfecture tient des registres des livrets individuels imposés aux professions ambulantes : profession de saltimbanque, bateleur, joueur d'orgue, musicien et chanteur ambulant

Pour citer un exemple, Julien Babin, né au Lude, demeurant au Mans et présentant un tour de tir à l'arbalète, a obtenu un visa lui permettant d'exercer le 6 avril 1878. L'âge et le signalement sont consignés dans le registre.  

Dossier individuel d'institutrice

 

 

 

 

 

L'extrait du dossier individuel d'institutrice de Virginie Savare, née le 6 mai 1836 à Vibraye. Cette fiche détaille son parcours de formation (élève de l'école normale du Mans de 1853 à 1855) et les postes auxquels elle a été nommée, c'est-à-dire les écoles communales de Cormes, La Ferté-Bernard et Lavaré. Le montant annuel du traitement est renseigné.

 

Carte d'identité professionnelle de représentant de commerce

 

 

 

 

 

Une carte d'identité professionnelle de représentant de commerce délivrée par la Préfecture de la Sarthe le 27 avril 1934, au nom d'André Mazoyer, domicilié à Sillé-le-Guillaume et représentant de commerce de la maison Maurice Letard, vins et spiritueux à Fresnay-sur-Sarthe. 

 

 

 

 

 

Être citoyen

Carte d'électeur, 1824

 

Une carte d'électeur établie en 1824, au nom de Pierre-Jean-Baptiste Lelong, professeur à Château-du-Loir. 

A cette époque, le suffrage est censitaire. Le droit de vote est déterminé par le cens, total des impôts directs payé par un individu. Seuls les hommes âgés de plus de trente ans et payant une contribution directe d'au moins 300 francs ont le droit de vote. Pour être élu, il faut être âgé de plus de quarante ans et payer au moins 1000 francs de contributions directes

 

Le suffrage universel masculin est instauré par le décret du 5 mars 1848. En sont exclus notamment les militaires, les membres du clergé et les détenus. 

Carte d'électeur, 1925

 

 

 

 

Une carte d'électeur valable pour l'année 1925, appartenant à Paul Beslin, né le 23 mai 1896 et vicaire à Bessé-sur-Braye.

 

Liste des électeurs de la commune de Bouër, 1945

 

 

  Il faut attendre l’ordonnance du Comité français de la Libération nationale en date du 21 avril 1944 pour que le droit de vote soit accordé aux femmes en France.

  Voici la première page de la liste des des électeurs (et électrices) de la commune de Bouër, canton de Tuffé, en 1945. 88 femmes majeures (l'âge de la majorité est de 21 ans jusqu'en 1974) dans la commune votent. 

   Cette liste a été dressée par les membres de la commission chargée de la confection de la liste électorale de la commune de Bouër. Le document est signé par le maire et les deux membres de la commission. 

 

 

 

 

 

 

 

Connaître des revers de fortune

Registre alphabétique des condamnés à l'emprisonnement, 1811-1843

 

 

Ce document est une page extraite d’un registre alphabétique des condamnés à l’emprisonnement.

Jacques Hogu, âgé de 68 ans, est condamné à deux mois d'emprisonnement au motif de "rebellion envers un homme infortuné". 

Le tribunal correctionnel est institué au chef-lieu de chaque arrondissement par la loi du 27 pluviôse an VIII (18 mai 1800). 

 

Registre d'écrou de la maison d'arrêt de La Flèche

 

 

 

 

Voici l'extrait du registre d'écrou de la maison d'arrêt de La Flèche. Justine Geslot, gantière de 19 ans, a été déclarée coupable "de bris de clôture et de volpar un jugement du tribunal correctionnel de La Flèche. Elle est incarcérée du 27 août au 2 septembre 1851.

Un registre d'écrou sert à l'enregistrement des personnes incarcérées dans un établissement pénitentiaire. Chaque détenu (ou détenue) reçoit un numéro d'écrou. La fiche détaille l'identité de l'individu (état civil, description physique) et les motifs de l'incarcération, la durée de la peine à purger, les dates d'entrée et de sortie.

 

Fiche de renseignement pour un placement volontaire

 

 

 

 

  Demandé par l’entourage immédiat du malade en cas de grandes difficultés (pauvreté, maladie), le placement volontaire repose sur une collaboration entre la famille et l’instance médicale. Victoire Guittet entre le 16 mars 1915 à l'"Asile des aliénés de la Sarthe".

Ce placement nécessite la rédaction d'une demande d’admission, l'établissement d'un certificat médical par un médecin extérieur à l’asile et la fourniture d'un passeport ou toute autre pièce confirmant l’identité de la personne à placer.

Aussitôt que la guérison est constatée par le médecin ou bien si le curateur, la personne qui a demandé l’internement ou toute autre personne autorisée par le conseil de famille le demandent, l'internement peut prendre fin. 

 

 

 

 

Mourir

Testament mystique

 

 

 

 

Un testament mystique est un testament rédigé dans le plus grand secret et confié clos, cacheté et scellé par le testateur au notaire.

Voici celui de M. Lenoir du Coudray, confié à maître Auguste René Louis Chevalier, « notaire royal à la résidence de Parigné-l’Évêque ».

Le 24 juillet 1817, Joseph-Éloi Lenoir du Coudray apporte à l’étude pour le présenter aux notaires et devant six témoins « un papier clos et scellé en cire rouge sur laquelle est apposé un cachet ovale […] [contenant] son testament écrit de la main d’une autre personne et signé et approuvé de lui ».

Ce jour-là, le notaire rédige au verso du testament une suscription, signée par les huit personnes présentes.

 

Sous une forme plus simple et plus courante, les testaments olographes (rédigés de la main du testateur) sont remis aux notaires. 

Un acte de décès

 

 

 

 

L'acte de décès de Marie-Julienne Couturier, décédée le 3 août 1902 à l'âge de 72 ans, dans la commune de Sainte-Corneille. 

Un Sarthois décédé en Angleterre

 

 

 

 

 

 

Dans un registre concernant des Sarthois décédés hors de leur domicile légal entre 1847 et 1897, voici une note relative à la mort de Louis Champdavoine, né le 25 mai 1878 à René (Sarthe) et décédé le 25 avril 1899 à Londres : "Le défunt était au service d'un sieur Campbell en qualité de valet de chambre".

Ces renseignements sont adressés par le Consul genéral de France à Londres au ministère des Affaires étrangères, puis au préfet du département de la Sarthe

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