Deux expositions aux Archives départementales

Publication du jeudi 7 octobre 2021

Découvrez actuellement deux expositions aux Archives départementales de la Sarthe :

 

- une exposition présentant un choix de documents parmi les dernières acquisitions : documents manuscrits et imprimés, film, dessins et photographies ;

- une exposition sur les grilles du parc des Archives présentant une sélection de photographies sur le patrimoine ferroviaire du département.

 


 

Visuel : Ligne du Mans à Saint-Denis d’Orques, relevage de voie sur la chaussée du Moulin, photographie, 1907 (Archives départementales de la Sarthe, fonds Dorizon, 133 J 127/1).

 

   Cette photographie montre une visite de chantier en 1907 sur la ligne de tramway à vapeur du Mans à Saint-Denis-d’Orques, prolongée jusqu’à Saint-Jean-sur-Erve.

   Le mot tramway tire son étymologie des mots anglais « tram » (rail plat) et « way » (chemin). Électrique ou à vapeur, le tramway a sillonné la ville du Mans et parcouru le département de la Sarthe de l’extrême fin du XIXe siècle jusqu’à l’après-guerre (1947), desservant notamment Mamers, La Ferté-Bernard, Le Grand-Lucé, Cérans-Foulletourte et Saint-Denis-d’Orques.

 


 

Visuel : vidimus de l'acte de concession du droit de pêche dans la rivière de Sarthe, accordé en 1309 au seigneur de Dureil, par Patry de Chourses, seigneur de Malicorne, et Gaudion, sa femme,  20 août 1462 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J)

 

    Cet acte de 1462 est le vidimus (copie certifiée d’un acte antérieur, typologie provenant du verbe latin signifiant « nous avons vu ») de l'acte de concession du droit de pêche dans la rivière de Sarthe, accordé en 1309 au seigneur de Dureil, par Patry de Chourses et Gaudion, sa femme, seigneurs de Malicorne.

 L’acte est rédigé sur un parchemin. Celui-ci mesure 32 par 36 centimètres.

 


 

Visuel : Programme de la fête de nuit du meeting d’aviation organisé par les Ailes du Maine à Beaumont-la-Chartre, imprimerie Aveline, La Chartre-sur-le-Loir, 31 août 1947 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J)

 

   L’aéroclub de la Sarthe, association loi 1901, a été créé en 1908. Il s’agit d’un des plus anciens clubs d’aviation de France. En 1945, l’aéroclub de la Sarthe devient Les Ailes du Maine. Parmi les activités pratiquées figurent le vol moteur, le vol à voile, le parachutisme et l’aéromodélisme. L’association est scindée en trois en 1999 : les Ailes du Maine Avion, les Ailes du Maine planeur et les Ailes du Maine Aéromodélisme.

 


 Visuel : passeport à l’intérieur délivré à Prudent Dumoulin, conducteur de bœufs, 9 janvier 1854 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J).

   Voici un passeport à l’intérieur délivré le 9 janvier 1854 par le maire d’Arnage à Prudent Dumoulin, conducteur de bœufs, demeurant à l’Hôtellerie (Calvados). Le passeport intérieur permet de franchir les limites du département, par opposition au passeport à l’étranger qui permet de voyager en dehors du territoire national.

Sous l’Ancien Régime, de nombreux documents étaient nécessaires pour pouvoir voyager : « laissez-passer » ou « sauf-conduits ». La Révolution, jugeant l’usage des passeports contraire aux principes de liberté du citoyen, les abolit entre octobre 1791 et mars 1792. L’Empire formalise les passeports, à l’image de celui présenté ici.

    Ce passeport, valable un an, permet de circuler d’Arnage à Cholet, ainsi qu’à Paris. Le signalement du titulaire du passeport est décrit en quelques mots : « menton rond », « visage plein », « bouche moyenne ».

 


Visuel : brouillon autographe de la lettre adressée par Anatole France à Joseph Caillaux, alors poursuivi devant la Haute Cour, 1920 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J)

 

Le brouillon, abondamment raturé, d’une lettre autographe d’Anatole France (1844-1924) dans laquelle l’écrivain apporte son soutien à Joseph Caillaux au moment où ce dernier est traduit devant la Haute Cour, pour des faits « de trahison et de complot contre la sûreté de l’État ». On lui reproche d’avoir milité en faveur d’un rapprochement franco-allemand. Joseph Caillaux est condamné à trois ans d’emprisonnement et à la privation de ses droits civiques. De nombreux intellectuels et hommes politiques montrent leur colère face à cette condamnation, notamment Anatole France. Joseph Caillaux est amnistié le 3 janvier 1925 et peut revenir à la vie politique.

Voici un extrait de la lettre : « La haine de vos ennemis vous grandit. Je vous serre la main ».

En octobre 1924, Joseph Caillaux se rend aux obsèques d’Anatole France.

La carrière politique de Joseph Caillaux (1863-1944) s’est déroulée tant sur le plan départemental (président du Conseil général de 1909 à 1918 et de 1925 à 1940) que national (président du Conseil, ministre des Finances).

 


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