La Sarthe en chansons

Publication du jeudi 8 avril 2021

 

              Union d’un texte et d’une mélodie, sérieuse ou légère, une chanson raconte une histoire. Mille sujets fournissent la matière d’une chanson. Les mots mis en musique vivent dans notre mémoire et surgissent, de manière vagabonde, selon notre humeur. C’est tout le pouvoir des chansons.

              Découvrez aujourd’hui un florilège de chansons sarthoises.

 

Visuel : André et Gaston Jagot costumés en chanteurs de rue, photographie, cliché Georges Jagot, 16 février 1908 (Archives départementales de la Sarthe, 23 Fi 1258)

 

               La chanson ne saurait se passer de musique. Ici, les enfants de Georges Jagot se sont costumés en chanteurs de rue, le temps d’une photographie.

              Vous pouvez écouter, à la rubrique des fonds sonores du site des Archives départementales de la Sarthe, de nombreuses chansons du folklore sarthois en cliquant sur le lien suivant : http://archives.sarthe.fr/f/FondsSonore/tableau/?

 

 

 

Visuel : Marcel Graffin, Albert Boutry, La chanson sarthoise, recueil de 20 morceaux simples à l’usage des écoles, Le Mans, Librairie générale de l’Ouest, [s.d.] (Archives départementales de la Sarthe, BIB AA 475)

 

  Une chanson sarthoise consacrée à la rivière de l’Huisne et destinée aux enfants des écoles pour apprendre le chant. Voilà pourquoi la portée figure en regard des couplets et du refrain.

Parmi les autres titres du recueil figurent notamment Les cèpes, L’étang de la forêt de Sillé ou bien encore La ronde des pommiers fleuris.

 

 

 

Visuel : la Gouline Sarthoise, danses au foyer rural de Vibraye, 28 janvier 1951, photographie, 1951 (Archives départementales de la Sarthe, 5 Fi 557).

 

 

   Créée en 1950 par Jeanne Ménard (1907-2003) et un groupe d’instituteurs, la Gouline sarthoise s’intéresse au folklore sarthois, notamment aux danses et airs traditionnels datant de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, ainsi qu’au patois. Il s’agit de préserver, par des recherches et par la transmission orale, un patrimoine fragile et menacé par l’oubli. Dans les années 1970, ce « groupe folklorique sarthois » s’intéresse également aux costumes.

 Le terme « gouline » tire son origine du nom du bonnet que les femmes portaient pour travailler.

 La photographie montre la Gouline au cours de sa première année d’existence. Les danseurs sont accompagnés par un musicien, surnommé le « violoneux ».

Pour écouter des chansons de la Gouline en ligne sur le site internet des Archives départementales, vous pouvez consulter le lien suivant : http://archives.sarthe.fr/f/FondsSonore/tableau/?&crit1=38&v_38_1=Le cahier de chansons 

 

 

 

Visuel : Couplets composés à l’occasion d’un banquet des gardes nationales de la Sarthe, le 15 octobre 1848, Le Mans, Imprimerie de Julien, Lanier et Cie, 1848 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J 895)

 

 La chanson peut également être patriotique et militaire, à l’image de ces couplets composés à l’occasion d’un banquet des gardes nationales de la Sarthe, le 15 octobre 1848.

 À l’image de nombreuses chansons, refrains et couplets se fredonnent sur un air connu. Pour ces couplets, il s’agit de la Marseillaise. Pour d’autres chansons, ce peut être Cadet-Rousselle ou le Chant du Départ.


 

 

 

Visuel : livret de travail pour la revue Tout Château dans l’bain, 1939 (Archives départementales de la Sarthe, 1 J 1173)

 

 

  Le document présenté ci-contre est l’extrait d’une chanson de Jem composée à l’occasion de la revue Tout Château dans l’bain ! présentée le 9 juillet 1939 au théâtre de Verdure à Château-du-Loir, sous le patronage de la société de natation « Les Tritons du Loir ».

  Jem (de son vrai nom Julien Massot, 1885-1969) est un chansonnier manceau. Exerçant le métier d’électricien, il remporte un concours de chant organisé par le journal La Sarthe en 1931. Jem est l’auteur de nombreuses chansons et de revues d’actualité, qui mêlent chanson, musique et danse, et dont les titres sont construits à partir de jeux de mots : Tout Mans ... chante (1935), Place au jeûne (1940) ou bien encore C’est dépri…Mans (1944). Son dernier spectacle se tient au Théâtre municipal du Mans en 1959.

  Comme dans toutes les créations du répertoire des chansonniers, c’est le côté enjoué et gouailleur qui se manifeste : « Et c’est ma foi/ Château-du-Loir/ Qu’on ira voir/ Car dans cett’ jolie ville/ On ne s’y fait pas d’bile ».


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