A bicyclette !

Publication du jeudi 11 mars 2021

Découvrez aujourd’hui, sorties des archives, quelques images de roues, de vitesse et de cyclisme.

 

Visuel : la famille Mousseaux, photographie, cliché Georges Jagot, 6 mai 1901 (Archives départementales de la Sarthe, 23 Fi 387).

 

  La légende de cette photographie : « une vraie famille de cyclistes ».

 Qu’on l’appelle vélo, bicyclette ou vélocipède, ce moyen de transport a connu un grand nombre d’évolutions, dans la forme ou les matériaux employés, en fonction de l’usage qui en est fait, pour le loisir, le transport ou pour le sport professionnel.

  En 1818, les premiers vélocipèdes arrivent en France sous le nom de draisienne. Il s’agit d’un véhicule en bois comportant deux roues alignées, un guidon pour reposer les mains et un « dirigeoir » pour orienter la trajectoire. Pierre Michaux invente la pédale en 1861 et un vélocipède surnommé la « michaudine ». Il faut attendre 1891 pour qu’apparaisse le vélo spécialisé dans les courses sportives. Le système de la chambre à air est breveté cette année-là par les frères Michelin.

  En 1973, les premiers vélos tous terrains (VTT) apparaissent aux États-Unis.

 


Visuel : Dangeul, fête des Laboureurs, cavalcade du 29 septembre 1912, cliché Loriot, 1912 (Archives départementales de la Sarthe, 2 NUM 38/379).

 

Un vélo est « transformé » en avion à l’occasion d’une cavalcade à Dangeul, le 29 septembre 1912. Il s’agit de faire la publicité pour un vendeur de vélocipède : « Si vous voulez un bon vélo, venez chez Loriot ».

Une cavalcade est un défilé ou une course bruyante, organisée notamment lors d’un carnaval.

 


Visuel : A. Goupil, […] dans ses créations cyclistes, carte postale, début du XXe siècle (Archives départementales de la Sarthe, 2 Fi 5987).

 

A. Goupil, fabricant de cycles au Mans, au 98 de l’avenue de Pontlieue, dévoile dans cette carte postale une impressionnante gamme de vélocipèdes, parfois fantaisistes. Certains modèles ont d’ailleurs vocation à être utilisés dans des cirques, par des équilibristes et des acrobates.

Une pensée de Pierre Dac (1893-1975) : « Il est idiot de monter une côte à bicyclette quand il suffit de se retourner pour la descendre ».

 



 

Visuel : Georges Jagot court derrière son fils André à bicyclette, photographie, cliché Georges Jagot, début du XXe siècle (Archives départementales de la Sarthe, 23 Fi 201).

 

 

    L’industriel et photographe amateur manceau Georges Jagot court derrière son fils André qui éprouve lors de cet instant les joies de l’apprentissage du vélo.

  Passionné de cyclisme, Georges Jagot fut également directeur de la revue L’Étoile sportive (revue de l’Union auto-cycliste de la Sarthe, association fondée en 1882) dans laquelle il a signé quelques chroniques, non sans une certaine fantaisie, dans l’esprit d’Alphonse Allais, sous le pseudonyme « G. Crevé ». Par la suite, dans cet esprit, de nombreux chroniqueurs de la revue ont rivalisé d’ingéniosité pour signer leurs textes : « Kah Hout Chou », « G. Touvu », « Duguidon » ou bien encore « P. Dalier ».

 

  L’original de la photographie est sur plaque de verre, support fragile, ce qui explique la fracture dans l’angle en hait à droite.

 


 

Visuel : Robert Grassin posant avec d’anciennes gloires du cyclisme pour ses adieux à la Piste, photographie, cliché Paris-Soir, vers 1933 (Archives départementales de la Sarthe, 5 Fi 1417)

 

 Cette photographie de 1933 montre le cycliste Robert Grassin (surnommé Toto) vêtu d’un peignoir. Faisant ce jour-là ses adieux à la piste, il est entouré à cette occasion d’autres gloires du cyclisme.  

 Né au Mans le 17 septembre 1898, Robert Grassin est cycliste professionnel de 1922 à 1933. En 1922, il participe au tour de France. Un épisode malheureux (fourche cassée) lors d’une étape près de Rouen lui vaut de franchir la ligne d’arrivée avec trois heures de retard.

Robert Grassin ne tarde pas à se spécialiser dans la course de demi-fond, épreuve durant laquelle il peut atteindre sur un vélodrome, emmené par son entraîneur à moto Léon Didier, une vitesse de 100 km/h.

Très spectaculaire, la course de demi-fond est disputée sur une distance pouvant aller de 30 à 100 kilomètres, en une ou plusieurs manches. Deux cyclistes (stayers ou coureurs) se tiennent chacun derrière un motard (surnommé pacemaker, c’est-à-dire « entraîneur »). La fourche du vélo est inversée et la roue avant est plus petite pour permettre au coureur d’être plus près de l’entraîneur et de gagner en vitesse.     

 Robert Grassin meurt le 26 juin 1980 à Gien.


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