Le partage de la généralité de Tours

Publication du 30 avril 2020

 

              Évocation aujourd’hui de la création du département de la Sarthe, né ainsi que la Mayenne, le Maine-et-Loire et l’Indre-et-Loire de la division de la généralité de Tours.     

 

     Les généralités, dont celle de Tours, sont créées par l’édit de Cognac le 7 décembre 1542. Ces circonscriptions ont à l’origine un but fiscal : elles sont le cadre de la collecte des impôts directs et indirects. Leur rôle se renforce ensuite et elles deviennent le cadre de l’administration royale. A leur tête, se trouve l’intendant.

 

  • La généralité de Tours regroupe trois provinces distinctes – le Maine, l’Anjou et la Touraine – et comprend seize élections.

     La carte présentée ici a été réalisée en 1711 par Alexis-Hubert Jaillot (1632-1712), à la fois imprimeur, cartographe et géographe ordinaire du roi. Alexis-Hubert Jaillot figure, aux côtés des familles (dynasties, pourrait-on dire) Cassini et Samson, parmi les plus importants représentants de la géographie française au XVIIIe siècle.

     Cette carte est dédiée à Jacques Estienne Turgot (1670-1722), intendant de la généralité de Tours. Elle montre la complexité du maillage administratif en vigueur à l’époque. Sur les seize élections, la carte ne comporte dans leur intégralité que les élections du Mans, Château-du-Loir, La Flèche, Château-Gontier, Laval et Mayenne. Pour ajouter à la complexité de l’ensemble, certaines communautés du Maine dépendent de la généralité d’Orléans (Melleray et Montmirail, par exemple) ou d’Alençon (Mortagne).

 

 

  • En 1789, le partage de la généralité de Tours donne naissance à quatre départements : Sarthe, Maine-et-Loire, Mayenne et Indre-et-Loire.


       L’Assemblée nationale constituante, par la loi du 22 décembre 1789, décide d’instaurer la division de la France en 83 départements.  

   Présenté ci-contre, le procès-verbal de la division de la généralité de Tours mentionne le département « du Mans », avant que celui-ci ne soit très vite baptisé département de la Sarthe. Ce document rend compte de « la démarcation et fixation dudit département », c’est-à-dire de ses limites géographiques par rapport aux départements voisins.

 
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